Terroir
Les Phocéens, débarqués à Marseille en 600 av. J-C, puis les Romains, les moines et les nobles ont poursuivi et ennobli la production viticole jusqu’à nos jours, au-delà de la crise dévastatrice du phylloxera.
Sur un terroir de près de 30 000 ha aux reliefs et sols très variés, la Provence bénéficie d’un climat particulièrement favorable à la vigne. Pour tout un chacun, c’est un pays de vacances, où il fait toujours soleil et où les gens à l’accent chantant prennent le temps de vivre. Pour les vignerons aussi, c’est un pays de soleil, qui brille 3000 heures par an. Les pluies ils sont rares mais violente, ils vont fougueux et le relief tourmenté. La structure du vignoble est souvent morcelée, la géologie étant très diversifiée par les reliefs offrant des zones contrastées, tant au niveau des sols que des microclimats, ce qui explique que près de la moitié de la production soit établie en cave coopérative.
En Provence, l’influence des millésimes est beaucoup moins marquée et l’on peut estimer une très bonne série, de 2008 à 2003 (2002 étant nettement en dessous). Les blancs sont souvent remarquables, et les rosés reviennent à la tête de ce type de vin (2007 et 2005 superbes).
Le vignoble s’étant principalement sur 3 départements : Var, les Bouches du Rhône et les Alpes Maritimes. (26 130 ha)
Cépages
Les cépages produits sont :
-
en rouge : cinsault, mourvèdre (surtout en Bandol), grenache, carignan, cabernet sauvignon(pour les Vins de France et IGP), syrah, braquet, tibouren, barbaroux, calitor, brun fourca, castet, durif, muscat à petits grains, muscat de hambourg, petit brun, téoulier (manosquin), terret gris, folle noire (appellation Bellet uniquement).
-
en blanc : rolle(vermentino), ugni blanc, sauvignon, bourboulenc, rolle, sémillon, furmint, piquepoul, panse du roy rené, picardan, clairette.
Les rouges sont puissants et charpentés, les rosés frais, vifs et savoureux et les blancs francs et équilibrés.
Appelations
Les IGP représentent 1/3 de la production. On retrouve les IGP Alpilles, les IGP du Mont-Caume, des Maures, d’Argens, des Coteaux du Verdon, et de la Ste Baume.
La région abrite neufs appellations AOC parmi lesquelles :
- côtes-de-provence : AOC depuis le 24 novembre 1977, (20300 ha) (87% en rosé), complétée de 4 dénominations géographiques (39 coopératives, 380 vignerons indépendants)
- lalonde
- sainte-victoire (225 ha, rosé majoritaire)
- fréjus (235 ha)
- pierrefeu
- coteaux-d’aix-en-provence : AOC depuis le 24 décembre 1985 sur 4 020 Ha (rosé majoritaire)
- coteaux varois en provence : AOC depuis le 26 mars 1993 sur 2 744 Ha (9 coopératives, 70 caves particulières) (rosé majoritaire)
- les baux de provence : AOC depuis le 20 avril 1995 sur 229 Ha
- bandol : AOC depuis le 11 Novembre 1941 sur 1 500 Ha
- palette : AOC depuis le 28 Avril 1948 sur 43 Ha lien vers l’article
- cassis : AOC depuis le 15 Mai 1936 sur 215 Ha (surtout en blanc) lien vers l’article
- bellet : AOC depuis le 11 Novembre 1941 sur 50 Ha
- pierrevert : AOC depuis le 01 Juillet 1998 sur 338 Ha
Trois AOC (côtes-de-provence, coteaux-d’aix-en-provence et coteaux varois en provence) représentent 96% du volume produit en provence avec respectivement 73,5%, 16,5% et 10%. Avec 61 caves coopératives, 562 caves particulières, 100 sociétés de négoces.
Sur la région, on produit 89% de rosés, 7% de rouges et 4% de blanc. Soit 176 millions de bouteilles par an.
Le classement de 1955 des crus classés de provence comportait initialement 23 domaines. Aujourd’hui il en reste seulement 18 :
- domaine de l’Aumérade
- domaine du Noyer
- domaine de la clapière
- domaine de la croix
- domaine Mas d’Esclans
- domaine du Rimauresq
- domaine Castel Roubine
- domaine Clos Cibonne
- domaine Clos Mireille
- château de Brégançon
- château de Galoupet
- château Sainte-Margueritte
- château Mauvanne
- château Minuty
- château Saint-Martin
- château Selle
- château Saint-Maur
- château Sainte-Roseline
